Discussion de forum sur les Koans Zen

Le maître empêche le disciple de s'attacher aux mots afin qu'il n'apprenne pas des automatismes de réponses. Autrement dit, en utilisant paradoxe et contradiction [c'est ici qu'interviennent les kôans] le maître déroute son disciple et évite ainsi qu'il ne s'installe dans la routine : mais il ne s'agit pas d'apprendre à interpréter le monde ; il s'agit plutôt du contraire : en avoir une seule vision immédiate. D'autres kôans que j'apprécie :
- J'écoute le chant de l'oiseau non pour sa voix, mais pour le silence qui la suit.
- Il est plus facile de ne laisser aucune trace, que de marcher sans toucher le sol.
- Avoir un ennui, c'est recevoir une grâce ; être heureux, c'est être mis à l'épreuve.

Commentaire n°1 posté par Jean Yves ALT le 06/02/2005 à 20h07



C'est un sujet qui m'est très cher : les mots du maitre conduisent le disciples dans les culs de sac de la raison. Perso, j'aime beaucoup ceux-ci :
- Quel est le bruit d'une seule main qui applaudit ?
- le maitre souffle l'unique bougie de la pièce, et il demande au disciple : où est passé la flamme ? Ce qui est horrible, c'est qu'il n'y a pas d'issue dans la logique. A chacun de trouver des ressources pour surmonter ces énigmes-impasses.
Allez, encore un dernier :
- Maitre, quel est le secret de la méditation (za-zen) ?
- Penser à des poireaux...
- Maitre, il faut penser à des poireaux avant ou après ?
- Pendant...
D'autres kôans que j'apprécie :

Commentaire n°2 posté par Jonathan le 06/02/2005 à 22h54



Très juste, Jonathan, sauf qu'il s'agissait de radis. Et ça, ça change tout...

Commentaire n°3 posté par Alexandre le 06/02/2005 à 23h46



Euh, pour les radis je n'en suis qu'au début, mais je voulais juste dire que ce site est très bon-beau, même si tout le monde vous l'a déjà dit.

Commentaire n°4 posté par Unfake Shaton le 07/02/2005 à 00h18



J'avais oublié de dire que l'attitude de l'élève Lin tsi envers son maître Huang-po m'a laissé un peu perplexe : le but de l'enseignement ZEN est-il de trouver sa nature originelle ? (c'est une vraie question que je me pose !)

Commentaire n°5 posté par Jean Yves ALT le 07/02/2005 à 05h24



Oui, exactement. Elle est aussi appelée nature de Bouddha. C'est exactement ça le satori.Bien sur qu'un kôan laisse perplexe, Jean Yves, c'est le but.

Commentaire n°6 posté par Fabrice le 07/02/2005 à 10h18



Alexandre -> Oui, dans certains cas, on parle de radis. Mais j'ai connu une secte Zen qui avait fait un schisme. Ils parlent de poireaux maintenant.

Commentaire n°7 posté par Jonathan le 07/02/2005 à 13h11



La pratique pure du zen est non-recherche, non-profit. Trop s'arrêter sur les koans, c'est oublier notre racine véritable, le vrai soi-même. zazen est le diamant du zen. Il ne brille que si on le pratique. Qui connaît la vraie saveur du fruit sans y avoir goûté ?

Commentaire n°8 posté par marco le 07/05/2005 à 23h37



Le désir est inhérent à l'existence, et la souffrance est inhérente au desir. il n'y a pas de combat à mener contre ça, il ne faut non plus se laisser malmener par ça

Commentaire n°9 posté par Eyenga Evina Arsene Valery le 08/06/2005 à 12h41



Je ne connais rien aux koans. Si je vous dis par exemple: De deux jumeaux, l'un ressemble plus à l'autre. est-ce un koan?

Commentaire n°10 posté par Pascal Rose le 04/12/2006 à 01h40



Source : http://www.castalie.fr/article-96327-6.html#anchorComment



Commentaires

Alors, radis, poireaux, ou... le sens d'un non sens qui ouvre sur un sens infini? N'est-il pas remarquable que celui-ci puisse se trouver, comme une perle au milieu du sable, quelque part dans l'immmensité du World Wide Web?