Les dernières années de l'aviation civile

Pour lutter contre les changements climatiques, nous devrons collectivement refuser l'A380 et d'une façon générale le transport aérien démocratique, car l'impact de l'aviation sur notre planète est excessif. Pour moi, c'est une évidence, le réchauffement de la planète est le plus grand défi que nous devons relever. La conquête spatiale est à côté une aimable plaisanterie. Les efforts qui nous attendent et qui sont à fournir dans l'urgence sont des efforts comparables à la mobilisation d'un peuple qui se prépare à la guerre.

Pour donner la dimension du problème, il faut donner quelques chiffres : La Terre est aujourd'hui capable d'absorber 3 milliards de tonne d'équivalent carbone. L'humanité en émet actuellement 7. Donc il a un excédent énorme. Il faudra fixer un plafond d'émission qui devra être équitable entre tous les humains. Nous sommes un peu plus de 6 milliards et nous devrions limiter nos émissions globales à 3 milliards de tonne d'équivalent carbone. Un rapide calcul amène à se dire que notre plafond individuel est de 0.5 tonne d'équivalent carbone. C'est à peu près le niveau d'un indien et d'un chinois pour fixer le niveau de vie que l'on ne doit pas dépasser. A quoi cela correspond-il en baril de pétrole ? Et bien c'est simple, cela fait environ 4 barils de pétrole que nous devrions avoir le droit de brûler par individu et par an. Les transports sont responsables d'un quart des émissions, soit 1 baril de pétrole, avec lequel il faut transporter les marchandise et aussi les personnes. J'en arrive à la conclusion simple que nous devrions limiter notre consommation de pétrole pour nous transporter individuellement à 70 litres par an, soit un seul plein de nos voitures actuelles.

Alors évidemment, si on se dit qu'on a le droit qu'à 70 litre pour une année, est-ce qu'on va consacrer ce quota au transport aérien ? Évidemment que non, mais quand bien même on déciderai de prendre l'avion, combien de kilomètre pourrait-on faire avec 70 litres ? Réponse : 1400 km en prenant en compte une consommation de 5 l/100/passagers, consommation qui sera effective compte tenu du taux de remplissage des avions oscillant entre 70 et 80%
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Source : extrait de http://generationsfutures.chez-alice.fr/petrole/dernieres_annees_aviation_civile.htm

Commentaires

Une approche kantienne rigoureuse du droit à polluer. Une telle approche pourrait être répétée pour la consommation d'énergie fossile, de matières premières non renouvelables et non recyclables, etc.