Race and Homicide in America, by the Numbers
Matthew Cella and Alan Neuhauser, US News, Sept. 29, 2016
[...] The statistics show that the 500 killings of white people attributed to blacks last year were the most since black perpetrators were determined to be responsible for the homicides of 504 white people nationwide in 2008. Last year's total was up 12 percent from the 446 recorded in 2014 and 22 percent from the 409 seen in 2013, a year that saw the lowest total this century and one that capped seven years of general declines in black-on-white homicides. Prior to that, 2006 saw the most black-on-white killings since 2001, with 573.Commentaires
Cet article présente des chiffres peu contestables qui, quoique présentés ici de manière un peu biaisée (par exemple le passage des valeurs aux pourcentages dans les deux derniers tableaux rend probablement intentionnellement les comparaisons difficiles), sont intéressants à conserver en mémoire dans le cadre de la polémique grandissante autour de la condition Noire aux USA et dans le monde (mouvement BLM notamment). Ce qui manque principalement, c'est une prise en compte des variables modératrices d'environnement, notamment économiques et sociales. Non que la pauvreté puisse être une cause unique (elle est aussi une conséquence d'autres facteurs, y compris sans doute biologiques), mais il serait tout de même utile de l'intégrer dans un modèle explicatif. Quoi qu'il en soit, si l'on ignore toute variable modératrice (c'est-à-dire qu'on considère le cas de Noirs et de Blancs tirés aléatoirement dans la population américaine, toutes formes d'environnement confondues), voici comment il faut lire selon moi les chiffres entre les lignes (nous prenons ici des chiffres arrondis pour simplifier, en prenant garde à ce que cette simplification n'entrave pas le sens général de la démonstration):
Comme il est dit dans l'article, et je pense que ce point ne fait pas polémique, la plupart des homicides (comme des autres crimes, notamment les viols) sont commis dans l'entourage familial/local/racial. On notera au passage que cette disposition permet aux médias de gauche de détourner l'analyse des statistiques ethniques des crimes et délits sur le nombre de Noirs victimes et non pas coupables, alors qu'ils sont sur-représentés à peu près également dans les deux catégories.
Or si cette tendance était poussée à son terme il n'y aurait pas de meurtre interraciaux, et les meurtres de Blancs par des Noirs (notés N>B) seraient de zéro, tout comme les meurtres de Noirs par des Blancs (notés B>N).
A l'inverse, si les races étaient en quelque sorte toutes mélangées et invisibles pour les acteurs des crimes, alors les chiffres devraient refléter sans biais les prédispositions au meurtre au sein de chaque population mère. Ces chiffres de prédisposition ne sont pas donnés dans l'article étudié, mais on les retrouve dans une autre source officielle (en ligne ici), qui permet d'évaluer le rapport de propension aux homicides entre Noirs et Blancs à environ 7x (autrement dit, les Noirs ont une propension à commettre des homicides 600% supérieure à celles des Blancs, la différence est si colossale qu'elle mérite en elle-même la considération, d'autant plus que le US Census Bureau considère comme Blanche "a person having origins in any of the original peoples of Europe, the Middle East, or North Africa. It includes people who indicate their race as "White" or report entries such as Afghan, Iranian, Irish, German, Italian, Lebanese, Arab, Moroccan, or Caucasian"; source https://en.wikipedia.org/wiki/Demographics_of_the_United_States#Race).
Un petit calcul sur Excel permet alors d'observer que contrairement aux apparences, les Noirs ont d'une certaine manière une propension plus faible que les Blancs à tuer à l'extérieur de leur race. C'est en réalité leur propension générale aux homicides qui génère la sur-représentation (B>N)/(N>B), et non une sorte de haine raciale qui les amènerait à s'en prendre en priorité aux Blancs. Ce sont au contraire les Blancs qui ont en quelque sorte une approche le plus "color-blind" du crime, en s'en prenant aux Noirs certes moins qu'aux Blancs, mais dans une proportion trois fois plus faible que dans le cas inverse. Une explication possible du phénomène devrait sans doute prendre en compte le fait que d'une certaine manière, la condition de la victime n'est pas totalement sans importance dans un crime. Sans bien sûr établir de symétrie de responsabilité entre l'auteur et la victime d'un crime, il faut considérer que dans les milieux pauvres ou crapuleux, on a davantage de risque non seulement d'être l'auteur d'un crime, mais aussi d'en être victime. Cette situation expliquerait en partie la sur-proportion des Noirs non seulement à être les auteurs, mais aussi à être les victimes des crimes commis, quelle que soit par ailleurs la race du criminel.
Conclusion: s'il est tout à fait vrai qu'aux USA les Noirs sont beaucoup plus prédisposés au meurtre que les Blancs (dans des proportions considérables), il est faut de dire qu'ils ont tendance à s'en prendre spécifiquement aux Blancs, au contraire. Les données étudiées ne permettent en outre pas de mesurer l'impact sur le phénomène d'éventuelles variables modératrices importantes, notamment d'environnement.